Nicole Vilmer incarne une recherche d’excellence, ancrée dans le collectif.
Nicole Vilmer, ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses et agrégée de physique, a rapidement orienté ses activités vers l’astrophysique et les techniques spatiales. Après un séjour d’un an au Space Sciences Laboratory de l’Université de Berkeley où elle découvre la physique solaire à hautes énergies et une thèse d’État en 1985 à l’Université Paris VII (aujourd’hui Paris Cité) sur les émissions solaires en radio et rayons X, elle poursuit ses recherches en tant que chercheur CNRS dans le groupe de physique solaire de l’Observatoire de Paris. Elle est aujourd’hui directrice de recherche émérite au CNRS.
Ses recherches ont porté sur de nombreux aspects de l’activité solaire (éruptions, particules énergétiques) puis lors des dix dernières années vers l’étude de l’influence de l’activité solaire sur l’environnement magnétisé terrestre dans le cadre de la météorologie de l’espace, discipline alors en fort développement.
Engagée dans une démarche collaborative, elle a établi de nombreux liens scientifiques internationaux notamment avec la NASA (satellite RHESSI de physique solaire à hautes énergies), l’Université de Glasgow…, et européens dans le cadre de projets de l’Union Européenne comme FLARECAST et LOFAR4SW. Elle a largement contribué à la préparation de la mission Solar Orbiter de l’ESA/NASA, et en particulier à l’instrument STIX de spectro-imagerie X des éruptions solaires. Actuellement, elle exploite les données de cet instrument notamment en combinaison avec les observations radio de RPW sur Solar Orbiter et les observations au sol des instruments solaires de Nançay. Tout au long de sa carrière, son activité scientifique a été menée en collaboration avec de nombreuses jeunes chercheur.e.s qu’elle encadre en thèse, post-doc contribuant ainsi à la formation des jeunes scientifiques.
Nicole Vilmer a occupé plusieurs fonctions de responsabilité, tant en France qu’à l’étranger : présidente du Programme National Soleil-Terre de l’INSU (2004-2009), et présidente de commissions ou divisions au sein du SCOSTEP, du COSPAR, et de l’UAI. Elle a participé également activement à différents groupes de groupes de réflexion nationaux ou internationaux sur la météorologie de l’espace.
Militante pour la place des femmes dans les sciences, elle s’investit au sein de l’association Femmes & Sciences, et participe au mentorat de doctorantes. Elle intervient régulièrement dans les établissements scolaires pour partager sa passion de la recherche et encourager les vocations. Elle contribue également à la diffusion des sciences auprès du grand public grâce à des conférences et sa participation à des ouvrages de vulgarisation.
Je suis très honorée par cette belle distinction qui vient couronner ma longue carrière à l’Observatoire de Paris. Comprendre le fonctionnement du Soleil et de son activité m’a toujours passionnée — je n’ai jamais regretté mon choix de carrière, pas un seul jour. Mon souhait le plus fort est que de nombreux jeunes, et en particulier des jeunes femmes, s’engagent à leur tour dans cette voie parfois exigeante, mais profondément passionnante.
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